EUROPEENNES - Est-ce pour autant un désintérêt de l’Europe ?

Publié le par François OLIN

Les élections au parlement européen sont avant tout marquées par un  abstentionnisme fort, puisque seuls 4 électeurs sur 10 sont allés voter.

 

Est-ce pour autant un désintérêt de l’Europe ?

 

Le fait que ces élections soient régionalisées n’y est pas pour rien, puisque les partis ont fait campagne pour représenter  des candidats soit peu connus, soit parachutés par opportunité. Par ailleurs, la question de l’Europe a été majoritairement peu présente dans ce scrutin, ce qui n’a fait que désorienter davantage une population pour laquelle l’Europe reste davantage un problème avant d’être une solution.

Il faut donc naturellement relativiser, au plan de la politique française, les résultats de ces élections.

Ainsi, le parti du gouvernement ne peut guère se targuer d’une victoire, puisqu’il n’a fait se déplacer qu’environ 10% de l’électorat pour le soutenir, ce qui est bien peu au regard d’un électorat qui a vu son leader présider très récemment l’Union Européenne. Le « bon » résultat relatif est sans doute dû à cette action présidentielle très activiste, mais les résultats escomptés n’y sont pas, tant pour ses électeurs que pour l’ensemble de la population.

Le PS paye les présidentielles de 2007 et ses suites. L’attitude égocentrée de certains de ses leaders, d’un temps ou de longtemps, a aggravé les choses et décrédibilisé ce parti, et Martine Aubry n’a pas eu le temps de grâce nécessaire à unifier son parti, négligeant de surcroît ses partenaires.

Les Ecologistes ont bénéficié d’un leader fort, qui, au-delà de sa personnalité, a su mettre l’Europe au centre de sa campagne, et en tire les bénéfices.

Le Modem n’a pas obtenu les résultats qu’il escomptait, et la faute en revient sans doute à l’attitude de son président.

En ce qui nous concerne, nous (le Parti Radical de Gauche) ne présentions pas de candidats, malgré un programme européen ambitieux et de qualité. Ce choix résulte essentiellement de l’impossibilité de faire entendre sérieusement notre voix dans un scrutin dont les modalités sont aussi iniques.

 

Quelles leçons pour l’avenir ?

 

D’abord, il faut renforcer le sentiment d’appartenance à l’Europe, et une grande campagne d’explication est nécessaire. Au-delà des comportements extravagants de la Commission, l’Europe est un espoir auquel il ne faut pas tourner le dos. Espoir de paix, espoir de rayonnement social, espoir de puissance dans le Monde.

Ensuite, il faut que ceux qui croient que d’autres choix que l’ultralibéralisme porté par le gouvernement sont possibles se réunissent autour d’un grand projet pour notre Pays et pour l’Europe. Il ne s’agit pas d’être contre, il s’agit d’être pour, pour un meilleur bien-être de nos peuples, dans un souci de liberté, de justice, et de  construction d’un futur cohérent et responsable.

Les semaines qui viennent vont être déterminantes dans l’expression de cette volonté et le début de sa mise en pratique.

Les Français sont fatigués d’être les sujets d’un pouvoir dont ils désavouent majoritairement l’action, sans avoir en face l’impression de pouvoir trouver des interlocuteurs leur proposant un autre choix, une autre façon de voir les choses, sans excès, juste ce dont ils ont besoin de pour se donner du cœur à aller de l’avant et à croire à nouveau à la politique.

 

Nous serons là pour aider les forces de la liberté, de la justice, de la solidarité et de la laïcité à se retrouver pour construire un grand mouvement dont le seul objet se concentrera à vouloir construire pour le bonheur de tous les Hommes.

 

Publié dans Vie du Parti

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