Marie-Pierre BRUNET ne règle pas ses comptes, elle en demande !

Marie-Pierre Brunet, Conseillère générale du canton de Surgères, est intervenue lors de l'ouverture de la session budgétaire du Conseil général pour demander à ce que l'argent du Département soit équitablement reversé en Charente-Maritime, en particulier dans le domaine de la voirie. Avec humanité et ténacité, elle réclame un tableau récapitulatif des montants affectés à la voirie sur ces cinq dernières années ainsi qu'une cartographie des dépensés réalisées sur cette période : 

« Monsieur le Président, Chers Collègues,

Je suis, comme beaucoup de mes collègues, régulièrement interpelée sur le sujet de la voirie départementale. Tout aussi régulièrement, les commentaires sont accompagnés de comparaisons entre la voirie départementale au sud du département par rapport à celle du nord.

Pas plus tard que la semaine dernière, mon conseil municipal m’a également demandé des explications sur l’absence d’entretien de la RD 209, particulièrement étroite mais très fréquentée. Un de mes conseillers municipaux faisait pour réflexion que les ornières sur les bas-côtés n’étaient pas des nids de poules mais des nids de dindes, sous-entendant aussi par là que nous étions les dindons de la farce pour les voiries. La formule serait heureuse si elle ne cachait pas des conséquences qui pourraient être malheureuses. 

Il est impossible de réclamer plus de travaux dans le contexte budgétaire actuel très contraignant. Néanmoins, nous aimerions connaître réellement l’état des travaux réalisés ces cinq dernières années, à savoir la localisation des travaux mais aussi les sommes dépensées, c’est-à-dire une cartographie des crédits de paiement et leurs montants. Ainsi, nous pourrions répondre à nos collègues mais, surtout, nous pourrions connaître la répartition des travaux sur l’ensemble des routes départementales.

Il y a un temps pour les polémiques, et cela peut amuser, mais cela ne fait pas avancer les dossiers. Les chiffres que je vous demande n’ont pas de sentiments. Ils sont concrets et c’est bien à partir de données concrètes que l’on peut travailler. Soyez clairs avec tout le monde. Vous devez faire cesser ces questionnements, voire ces polémiques dont je suis presque sûre qu’elles n’en sont pas. Vous devez afficher les choix faits et les sommes dépensées ces dernières années. Nous ne pouvons pas rester sans réponse de votre part.

Je le dis de nouveau : le sentiment d’inégalité sur le département est fort et pas dans le sens ouest / est mais sud / nord. Pourtant, il me semble bien que nous sommes là, dans cette assemblée, pour travailler pour l’ensemble du département et dans ces périodes difficiles, pour être solidaires, tous cantons confondus, et mettre en place une juste répartition des dépenses sur tout notre territoire.

N’oublions pas que les routes, ce n’est pas que du bitume. Ce sont des hommes et des femmes qui les empruntent pour aller travailler. Ce sont aussi des jeunes, ou moins jeunes, qui roulent en vélo, en scooter ou en moto. Ces usagers des routes sont moins protégés en cas d’accident. Pensons à leur sécurité. Comprenez bien que je ne demande pas des ronds-points dans le milieu des champs mais de la sécurité pour tous les usagers sur tout le département !

J’ai lu avec attention et intérêt les résultats du sondage BVA 2012 que vous avez commandé, en particulier la satisfaction des Charentais-Maritimes pour les routes avec un résultat de 56 % de satisfaction. Est-ce à supposer que ces satisfaits représentent la moitié sud du département ?

Monsieur le Président, vous l’aurez compris, je veux demain être en capacité de répondre à mes collègues maires, leur dire que le Conseil général a pris en compte leur demande et que, compte tenu du résultat, les travaux vont être équitablement répartis sur le département. Ceci sera possible quand nous aurons eu en main le tableau des travaux réalisés ces cinq dernières années mentionnant les sommes dépensées et la localisation des travaux.

Soyons réalistes, soyons pragmatiques et avançons ! »