"Liberté de conscience" et mariage gay : réaction de Jean-Pierre Boutet-Petit

Publié le par Fédération PRG de Charente-Maritime

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Jean-Pierre BOUTET-PETIT, membre du cercle PRG Emile COMBES à Saintes, a réagi à la suite de l'article ''Mariage gay : les élus divisés'' paru dans l'édition du journal Sud-Ouest du samedi 27 octobre 2012 (link) dans lequel des élus, au nom de leurs convictions religieuses, et plus particulièrement en tant que catholiques pratiquants, expliquent que si la loi sur le mariage homosexuel est votée il ne célèbreraient pas cette union préférant confier cette mission à un de leurs adjoints.

Jean-Pierre BOUTET-PETIT enjoint tous les élus de la République à appliquer la loi : "Je suis outré de lire de tels propos de la part d'élus de la République et me permets de leur rappeler qu'en tant qu'élus du peuple ils sont aussi officiers d'Etat Civil, ce qui leur confère certaines responsabilités d'ordre public. Le fait qu'ils soient catholiques pratiquants reléve de la sphère privée et n'a rien à voir avec le mandat qu'ils ont reçu d'électeurs de différentes convictions. Il me parait opportun, sinon essentiel, de leur rappeler que la République est laïque, qu'il n'y a en France aucune religion d'Etat, fusse-t-elle catholique, que la République garantit la liberté de culte mais ne se soumet pas aux exigences religieuses et que la liberté d'expression appartient à tous les citoyens et pas seulement à eux. En conséquence, ils doivent appliquer la loi sans avoir besoin de déléguer leur devoir à un autre élu au prétexte que celle-ci est contraire à des valeurs qui leur sont personnelles et intimes. Ce n'est pas seulement un combat de gauche contre droite dont il s'agit mais tout simplement le respect de la République laïque que les constitutions de 1946 et 1958 ont confirmé dans leur préambule : comment un élu peut-il l'oublier ?

A ce manquement aux principes élémentaires de la laïcité à la française s'ajoute la récente sortie de François HOLLANDE au congrès des maires le 20 novembre dernier. Devant l'Association des maires de France, le Président de la République a en effet déclaré que les maires hostiles au mariage gay pourraient faire valoir leur liberté de conscience pour ne pas célébrer le mariage entre deux personnes du même sexe. La liberté de conscience, pourtant, n'a pas vocation à autoriser le premier magistrat des communes à se soustraire à la loi. 

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P
tout est dit. NO COMMENT
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