Jean-Yves Martin : "l'intelligence territoriale"

Publié le par Fédération PRG de Charente-Maritime

Dcp martinJean-Yves Martin est intervenu le lundi 22 octobre lors de l'ouverture de la session budgétaire d'automne du Conseil général de la Charente-Maritime. Le Conseiller général de Saint-Jean d'angély a notmment interpelé le Président du Département et Madame la Préfète sur la solidarité territoriale et l'aménagement du territoire en Charente- Maritime. En somme, Jean-Yves Martin en appelle à "l'intelligence territoriale" :

« Monsieur le Président, Madame la Préfète,

C'est un usager un peu perdu du TGV qui vous interpelle. N'entendez pas par là le train à grande vitesse dont nous aurons probablement l'occasion de parler lors de cette session, mais plutôt d'un Territoire en Grande Vulnerabilité qui est celui des Vals de Saintonge.

Un véritable CA fut lancé par les conseillers généraux locaux. N’entendez pas là non plus le Credit Agricole, dont sa gestion humaine est à l'égal de sa stupide intention de délocalisation, mais plutôt d'un Cri d'Alarme que nous lançons pour l'avenir de nos habitants.

Espérons toutefois que l'AP vienne à notre secours, non pas l'Assistance Publique, qui a bien d'autres préoccupations, et pas des moindres, mais plutôt l'Administration Pénitentiaire qui pourrait dans l'avenir nous doter d'un centre déjà promis, si ce n'est une prison qui, avouons-le, n'est pas la panacée en termes de réinsertion. Mais pourquoi pas une école de la seconde chance, véritable outil d'avenir qui pourrait aussi générer une bouffée d’oxygène locale. Encore mieux, construire une structure réunissant les deux afin de créer des ponts et des liens dans le sens humaniste de notre combat pour un monde moderne et juste.

Je vous propose, Monsieur le Président, Madame la Préfète, plusieurs pistes de réflexion sur ces différents sujets.

La sururbanisation rochelaise va entrainer de facto des dépenses considérables aux Charentais-maritimes de par la nécessité de créer les infrastructures nécessaires à la mobilité des usagers. Je me vois très mal expliquer aux Angeriens que leurs impôts vont servir pour partie à cette évolution.

Ne pourrait-on pas rechercher à délocaliser certaines industries et services du tertiaire vers le monde rural, sans vouloir refaire l'histoire en remettant la préfecture à Saintes par exemple, rassurez-vous je plaisante, sauf si, extenué par des décisions unilatérales particulièrement onéreuses, un vent de séparatistes entre les Saintongeais et les Aunisiens venait à apparaître. Oui Monsieur le Président, oui Madame la Préfète, une bise légère commence à me siffler aux oreilles. Attention à ne pas créer un abime entre les habitants de ce beau département qui existe déjà de par son potentiel fiscal et autres services à la personne.

Tout cela pour vous dire que les Vals de Saintonge savent accueillir et bien accueillir, et voudraient servir son département autrement que par les déchets et le traitement des boues. Tenez ! il me vient une idée : pourquoi ne pas implanter la BPI , qui ne veut pas dire la Boutonne en Peril Imminent mais plutôt la Banque Publique d'Investissement, sur les bords de ce qui était l'une des plus belles rivières de la région et qui j'espère le redeviendra, en tous les cas je m'y emploie.

Alors rêvons un peu. À quand un Conseil général dont le rôle principal serait la mise en place d'une réelle péréquation entre ses différents territoires, une répartition des richesses en adéquation avec les besoins de chacun ? Nous sommes ouverts à ce changement qui serait une vraie révolution. Appelons-la l'intelligence territoriale. »

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