UNIVERSITE D'ETE PRG - Le PRG à l'écoute des scientifiques pour sauver la planète

Publié le par Fédération PRG de Charente-Maritime

Auteur : Raymond VALL, Sénateur du Gers et Maire de Fleurance
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En écho de l'atelier « Ecologie : le véritable défi humaniste », organisé lors de l'Université d'été du PRG à La Rochelle le 5 septembre par Raymond Vall, sénateur du Gers.
 
LE PRG A L’ECOUTE DES SCIENTIFIQUES POUR SAUVER LA PLANETE
 
Le 14 août dernier à Fleurance, une douzaine de scientifiques réunis autour de Marie-Odile MONCHICOURT et d’Hubert REEVES ont clôturé le XIXème Festival de Fleurance en lançant un cri d’alarme sur l’état de notre planète. Les scientifiques invitent tous les partis et les hommes politiques à se saisir du problème et se sont dit prêts à les aider dans cette démarche.

Raymond VALL, Sénateur du Gers et Maire de Fleurance, sensible à cet appel, a convaincu son parti, d’intégrer cette thématique dans son Université d’Eté, faisant, ainsi du PRG le premier parti de France à avoir répondu positivement à l’appel des scientifiques.

Ceux-ci étaient, donc, présents du 4 au 6 septembre à La Rochelle, où ils ont pu délivrer leur message. Le situation y a été présentée de façon simple et synthétique : notre planète est un monde aux ressources limitées et dont nous ne pourrons nous « échapper », ni pour aller chercher des ressources ailleurs, ni pour aller vivre ailleurs, car il n’existe pas de « Terre de rechange ». Nous somme un peu comme dans un vaisseau spatial, qui ne peut accueillir un nombre infini de passagers et qui dispose de réserves limitées et dont il est impossible de sortir. Or le diagnostic est sans appel : gaz à effet de serre, réchauffement climatique, fonte des glaces et
montées des eaux, épuisement des ressources, accélération de la démographie, approvisionnement en eau potable, disparition des espèces : la situation est dramatique et les mesures effectuées montrent que les prévisions les plus pessimistes des chercheurs sont, bien souvent, dépassées. Quant à l’origine de ces mauvaises nouvelles, elles ne font, malheureusement, aucun doute : ce sont, bel et bien, les activités humaines qui sont en cause !  «  Nous allons droit dans le mur, le pied au plancher », comme le rappelait de son coté Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations-Unies, la veille même de cette Université d’Eté.
 
Mais si le diagnostic est, malheureusement, évident,  les solutions le sont beaucoup moins. C’est, pourtant ce à quoi s’est essayé Jacques WEBER[i], Economiste et anthropologue, directeur de recherche du Cirad (centre de coopération internationale en recherche  agronomique  pour  le développement), et membre du comité de veille écologique de la fondation Nicolas Hulot.

Après avoir rappelé qu’il n’y a qu’un seul système vivant planétaire, dont l’Homme est partie intégrante, et qu’on ne peut, par conséquent, opposer l’Homme à la Nature, à laquelle il est intimement lié, Jacques WEBER a rappelé que le déclin des populations animales et de la biodiversité constituait une menace pour la survie de l’espèce humaine.
 
Il a, ensuite, montré que la crise économique et financière actuelle, loin d’être « inattendue », était, au contraire, tout à fait prévisible car elle est la conséquence de la raréfaction croissante des ressources naturelles, qui se traduit par une fragilisation de l’économie.

Il s’agit, donc, en fait, d’une crise écologique, dont l’expression est financière et économique et dont le coût sera social.

Cette crise peut, donc, être une opportunité pour, enfin, affronter directement la question de la raréfaction  des ressources de telle sorte que l’humanité n’ait pas à en pâtir dans l’avenir.

Pour y parvenir, il faut, progressivement donner une valeur aux ressources naturelles, valeur qui ne soit pas limitée au coût de leur « extraction » et parvenir à
prendre en compte le « capital naturel », au même titre que les infrastructures et les outils de production, le travail et le capital social.

Cet objectif pourra être atteint en remplaçant des taxes sur le travail et l’outil de travail par des taxes sur les « consommations de nature », par exemple :
-          taxe sur l’énergie ajoutée
-          taxe sur l’extraction
-          Rendre coûteux un comportement indésirable pour la collectivité
-          Subventionner des comportements souhaitables pour la collectivité, grâce au produit de la taxe
-          Taxe sur le prélèvement du produit nature (poissons, arbres, etc...)

Des idées qu’il convient, certes, de creuser, mais qui ont le mérite de proposer des solutions réellement nouvelles en réponse aux grands défis qui se posent aujourd’hui, à l’humanité tout entière.

Les scientifiques ont remercié le PRG de cette initiative, faisant remarquer qu’un décalage existe déjà entre la prise de conscience des populations et les décisions politiques. L’Europe doit être le premier continent à se doter d’une gouvernance de la compétence écologique, sociale et économique. Ces trois thèmes ne doivent pas être dissociés.

Les participants – très nombreux à écouter les exposés proposés – ont pris conscience de l’urgence à agir. Beaucoup se sont inscrits pour participer au Groupe de travail qui sera prochainement mis en place pour poursuivre la réflexion et imaginer en liaison avec les chercheurs, des mesures concrètes à mettre en œuvre, et a intégrer dans les décisions politiques.    

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