UNIVERSITE D'ETE PRG - « En ordre de bataille »

Publié le par Fédération PRG de Charente-Maritime

Source SUD OUEST
LA ROCHELLE.
Jean-Michel Baylet, président des radicaux de gauche, est prêt à s'allier à toutes les forces d'opposition de gauche, voire du centre, en vue des prochaines élections


Comment ne pas croire en la sincérité de Jean-Michel Baylet quand il parle de La Rochelle comme d'une « ville magnifique » ? Depuis le début de l'année, le président du Parti radical de gauche en est à son troisième séjour dans la cité portuaire. Après la convention nationale du PRG en mars et l'université d'été du Part socialiste la semaine dernière en tant qu'invité, le sénateur du Tarn-et-Garonne est revenu humer l'air iodé ce week-end, à l'occasion de l'université d'été des radicaux de gauche, qui s'achève ce dimanche.

« Sud Ouest ».

Les désaccords apparus lors de la convention nationale, au sujet de la candidature radicale aux élections européennes, sont-ils oubliés ?

Jean-Michel Baylet. Il s'est produit ce qu'il se produit dans tous les partis dans les moments de réflexion et de débat. De là à parler de tensions... Vous pouvez le constater aujourd'hui : le parti est rassemblé, le parti avance. Toutes les fédérations radicales sont présentes à La Rochelle et tout le monde est au travail.

La stratégie du PRG pour la campagne régionale est l'un des thèmes abordés au cours de cette université ? Est-elle définie ?

Nous sommes heureux de constater que les primaires sont enfin d'actualité. Je rappellerai juste que c'est nous qui avions lancé l'idée en 2006. C'est le seul moyen pour rassembler la gauche. La semaine dernière, j'ai dit à Martine Aubry qu'à partir du moment où il y aura des primaires ouvertes et qu'un candidat indiscutable aura été choisi pour l'élection présidentielle, nous serons prêts à travailler ensemble à toutes les autres élections qui auront lieu d'ici là.

Nous voyons bien que la droite est totalement rassemblée. Si nous n'arrivons pas à en faire autant, les conséquences aux élections régionales seront les mêmes que lors des dernières élections européennes. Ce sera la même chose pour l'élection présidentielle. Si nous savons nous fédérer, dans le respect des uns et des autres, je tiens à cela, alors nous aborderons ces élections dans des conditions très différentes.

Vous optez donc pour une stratégie d'alliances aux régionales ?

En dehors des Verts, qui souhaitent présenter des listes autonomes, tout le monde y est favorable. Quand on voit le boulot qui a été fait dans les régions tenues par la gauche, on ne peut qu'avoir envie de continuer de travailler ensemble.

Après, les places sur les listes font, bien entendu, l'objet de négociations. Chacun veut y être... Les socialistes n'ont pas toujours été généreux, mais je crois qu'ils ont évolué en la matière.

Faites-vous partie de ceux qui tendent la main au Modem de François Bayrou ?

Je citerai Michel Crépeau : « C'est en faisant des additions que se gagnent les élections, pas des divisions ». Nous avions déjà entamé des discussions avec le Modem lors des élections européennes. Dès lors que ce parti se positionne dans l'opposition, je ne vois pas pourquoi nous le rejetterions. Il est certain que la démocratie chrétienne s'accorde mal à notre fibre de républicains laïcs, mais nous avons la nécessité de l'emporter.

Où en est le projet de programme radical ?

Ce programme existe, il a été adopté. Thierry Jeantet [vice-président du PRG] l'a présenté ce matin. Nous le porterons dans les discussions que nous aurons avec les autres partis. Nous sommes à présent en ordre de bataille.

D'autres partis, justement, sont représentés à cette université.

Nous avions décidé d'inviter un représentant de la majorité et un responsable de la gauche. J'avais proposé à Martine Aubry de venir, mais il se trouve qu'il y a la grande braderie de Lille en même temps. C'est donc Pierre Moscovici qui la représentera ce matin.

De son côté, Jean-Louis Borloo, qui avait donné son accord, a finalement fait savoir qu'il ne pourrait pas venir. Ila dû penser qu'il n'était pas judicieux de passer à La Rochelle après l'université du PS... Je le regrette.

Ségolène Royal, elle aussi, a failli venir...

En effet, son cabinet nous a fait savoir qu'elle souhaitait être présente à La Rochelle à nos côtés. Mais elle s'est désistée. Nous l'aurions accueillie avec beaucoup d'amitié.

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